2017 - Sorry, je ne fais que passer...

de MARTELANGE

Les Timarans

Qui a dit que politique et tromperie font bon ménage ? Dans ce vaudeville enlevé, Richard Willey, un député de province, vous prouvera le contraire. Faisant l’impasse sur une session de l’Assemblée nationale pour retrouver sa maitresse dans un hôtel pas si discret que cela, il se retrouve malgré lui engoncé dans une situation de plus en plus délicate.

Très mal assisté par David Murphy, son secrétaire personnel, les situations burlesques et comiques se succèdent à un rythme fou.

Rien ne se déroule comme prévu et les explications fournies par ce gaffeur de David ne font qu’aggraver la situation. Il faut dire aussi qu’il joue de malchance tant les demandes de Richard sont incongrues et les apparitions de l’épouse de Richard, du personnel de l’hôtel ou encore des adversaires politiques deviennent ingérables.

Cette multitude de personnages hauts en couleur ont tous une bonne - et parfois moins bonne - raison de se retrouver au même endroit, créant au  l des scènes, des situations de plus en plus complexes.

La loi de murphy prend ici tout son sens : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal.

Le mot du metteur en scène

La pièce « Sorry, je ne fais que passer », est une comédie de boulevard dans la plus pure des traditions : les portes claques, les quiproquos abondent, les personnages principaux s’enfoncent dans un sac de nœuds inextricables, pour le plus grand plaisir du spectateur qui aura parfois même bien des dif cultés à suivre tous les mensonges, et ce que chacun veut cacher à l’autre.

Il n’est pas toujours évident pour un acteur de jouer une comédie de boulevard. En effet, l’auteur de la pièce, Ray Cooney, est souvent désigné comme « Le Feydeau anglais ». Cela signifie avant tout une chose : Cooney, comme Georges Feydeau, demande aux comédiens une maîtrise du rythme pour réussir à faire ressortir le comique du texte. Un texte qui fuse n’est pas nécessairement rythmé. Mais si le texte fuse, qu’un silence le ponctue ensuite, et qu’il repart de plus belle, et le rythme peut être trouvé. Dans cette pièce, il a fallu aux comédiens essayer l’exercice périlleux de ressentir ce rythme, dans le texte, dans les déplacements. Parfois, un silence sera comique s’il dure 3 secondes. Pas deux, pas quatre : trois !

Une autre difficulté a été, cette année, le décor. L’équipe a travaillé des méninges et des bras pour tenter de résoudre les multiples problèmes techniques pour cette pièce qui est pensée pour se jouer sur une grande scène ! Mais les Timarans n’ont pas jugé judicieux d’investir dans un plateau tournant...

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